François Charlet

Actualités, opinions et analyses juridiques et technologiques internationales et suisses

Threema, mieux que myENIGMA

23/08/2013 2 Min. lecture Technologies François Charlet

Il y a quelques semaines, je vous parlais de l’application suisse myENIGMA, alternative sécurisée intéressante à WhatsApp et consorts américains. Dans les commentaires, un ami m’a demandé mon avis sur un concurrent, qui est suisse également : Threema. Le voici, en bref.

Avec Threema, tout reste en Suisse (sauf les rapports de bugs qui sont externalisés, mais l’utilisateur peut choisir de ne pas les envoyer quand l’application plante) et tout est chiffré. Les serveurs sont en Suisse, gérés par la société derrière Threema. L’identification auprès des serveurs de Threema ne se fait pas par mot de passe, mais par échange de clés.

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Selon Google, passer par un tiers annule toute atteinte quant au respect de la vie privée

15/08/2013 2 Min. lecture Droit François Charlet

Just as a sender of a letter to a business colleague cannot be surprised that the recipient’s assistant opens the letter, people who use web-based email today cannot be surprised if their communications are processed by the recipient’s ECS provider in the course of delivery. Indeed, “a person has no legitimate expectation of privacy in information he voluntarily turns over to third parties”.

(Source, p. 19)

C’est une partie de l’argumentation de Google dans une demande de rejet d’une plainte contre lui. Cette plainte a été déposée par des personnes inquiètes quant à leur vie privée suite à l’unification des conditions générales des différents services de Google. Pour résumer, Google ne semble pas chercher à se défendre en disant qu’il respecte la vie privée ; au contraire, il se défend en disant implicitement qu’elle n’existe pas et que les utilisateurs de Google (ou d’autres services fournis par n’importe quel tiers, même par un fournisseur d’accès à Internet) n’ont pas le droit de s’attendre au respect de leur vie privée.

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En un jour, la NSA intercepte plus de données que Google n'en traite

14/08/2013 1 Min. lecture Technologies François Charlet

According to figures published by a major tech provider, the Internet carries 1,826 Petabytes of information per day. In its foreign intelligence mission, NSA touches about 1.6 percent of that. However, of the 1.6 percent of the data, only 0.025 percent is actually selected for review. The net effect is that NSA analysts look at 0.00004 percent of the world’s traffic in conducting their mission—that’s less than one part in a million. […] That means the NSA is “touching” more data than Google processes every day (a mere 20 petabytes).

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Les opposants à la révision de la LSCPT se trompent de cible

12/08/2013 10 Min. lecture Opinions François Charlet

La semaine passée, plusieurs médias romands titraient “L’abus de surveillance inquiète les Suisses”. C’est la conclusion qu’on semble tirer du dépassement du cap des 10'000 signatures pour la pétition en ligne du Parti Pirate Suisse contre la révision de la LSCPT. J’aimerais en proposer une différente : les personnes derrière cette pétition se trompent de cible et ont induit en erreur plus de 10'000 signataires, probablement influencés par l’affaire PRISM/Snowden.

Le Conseil fédéral a soumis en début d’année au Parlement fédéral le projet de révision intégrale de l’actuelle Loi sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunications (LSCPT ; pour information, j’avais déjà parlé de la révision de la LSCPT ici). Un avant-projet avait été publié en 2010 et une procédure de consultation avait été ouverte afin de récolter les avis des milieux intéressés (partis politiques, experts, fournisseurs de services, etc.). Le 3 mai, le projet de loi (P-LSCPT) est passé devant la Commission des affaires juridiques du Conseil des États : sans opposition, celle-ci a décidé de proposer l’entrée en matière sur le projet.

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Pourquoi s'offusquer de la surveillance de l'État alors qu'on raconte notre vie sur Internet ?

29/07/2013 5 Min. lecture Opinions François Charlet

Voilà la question qui a été publiquement posée par l’avocat général de la NSA, Robert Litt. C’est vrai ça ! Pourquoi s’offusquer de la surveillance de l’État alors qu’on raconte notre vie sur Internet ?

Différences

Il y a évidemment une différence entre les informations révélées volontairement et celles collectées par l’État, dans certains cas légalement ou avec une portée qui n’avait pas nécessairement été imaginée. Il est cependant intéressant de constater qu’on est très sensible quand le gouvernement touche à nos données personnelles (bien que nous, le peuple ou ses représentants, l’y aillons souvent autorisé) alors qu’on est plutôt insouciant quand il s’agit de partager ces mêmes données sur Internet. On ne réfléchit pas forcément, on ne fait pas nécessairement attention à quelles données on donne accès et à qui on fournit ces données.

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