#CharlieHebdo Ne regardez pas et ne partagez pas la vidéo non censurée de l'exécution du policier
J’ai vu la vidéo de l’exécution du policier, à terre, bras levés, qui se fait tirer une balle dans la tête. Je ne pensais pas que je verrais cette scène, rien ne l’indiquait sur le site. À force d’être habitué au floutage par les médias ou au retrait des vidéos violentes sur YouTube & consorts, ma naïveté m’a confronté à des images que je ne voulais pas voir. Et qui m’ont presque fait vomir, tellement le haut-le-cœur et le malaise ont été puissants.
Je ne crois pas que des médias ont montré, sur leur site web ou à la télévision, la vidéo non censurée, non floutée. Et je pense qu’elle ne doit pas être montrée autrement que censurée.
Tout d’abord par solidarité et respect envers les victimes et leurs familles et collègues, et parce que, je peux vous l’assurer, vous ne voulez pas regarder cette vidéo. La curiosité qui vous anime peut-être est terriblement malsaine et déplacée.
Enfin, le partage de cette vidéo, même par un simple retweet, est pénalement répréhensible en Suisse (et dans d’autres pays également). L’art. 135 du Code pénal suisse condamne
celui qui aura fabriqué, importé ou pris en dépôt, mis en circulation, promu, exposé, offert, montré, rendu accessibles ou mis à disposition des enregistrements sonores ou visuels, des images, d’autres objets ou des représentations qui illustrent avec insistance des actes de cruauté envers des êtres humains ou des animaux portant gravement atteinte à la dignité humaine, sans présenter aucune valeur d’ordre culturel ou scientifique digne de protection.
La peine peut aller jusqu’à trois ans de prison.
Et si la menace juridique ne vous dissuade pas, la morale doit vous l’interdire. Ici, la liberté d’information doit céder le pas à la morale, à la solidarité. La censure est nécessaire, cette fois-ci.