François Charlet

Actualités, opinions et analyses juridiques et technologiques internationales et suisses

Plainte pénale contre des médias allemands ayant mentionné le nom d'un site pirate dans un article

06/09/2013 2 Min. lecture Droit François Charlet

Un groupe d’éditeurs allemands (de livres) a déposé une plainte pénale contre deux quotidiens allemands : Der Tagesspiegel et Zeit. Ces médias ont publié un interview des fondateurs d’un site de partage en ligne d’e-books nommé Boox.to ; le partage d’e-books sur ce site n’est pas autorisé par les éditeurs (mais dois-je le préciser ?).

Les éditeurs n’ont donc pas attaqué le site, ses créateurs, ses gérants, ou ses utilisateurs, mais des médias qui ont osé (ah, les inconscients !) nommer le site dans l’interview. Selon la plainte, les médias se seraient rendus complices d’infractions au droit d’auteur.

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La disposition constitutionnelle grecque qui a permis de fermer la radiotélévision publique

12/06/2013 3 Min. lecture Droit François Charlet

Le 11 juin 2013, vers 23h00, le gouvernement grec a déconnecté - manu militari et sans avertissement préalable - l’émetteur principal et toutes les antennes du service public audiovisuel, mettant un terme aux émissions des trois chaines de la télévision publique Elliniki Radiofonía Tileórasi (ERT). En cause : la mauvaise gestion, un manque de transparence dans la comptabilité, des privilèges indus, des dépenses incroyables, etc.

C’est grâce à une étrange disposition constitutionnelle grecque (art. 44, paragraphe 1) que cette décision a été prise, sous la forme d’un décret présidentiel.

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La CNIL souhaite un droit au déréférencement. Et vous ?

15/04/2013 4 Min. lecture Droit François Charlet

La future réforme du règlement européen relatif à la protection des données personnelles pourrait instaurer – si les lobbys américains échouent – un droit à l’oubli numérique, à certaines conditions. Le débat est lancé depuis plusieurs mois et met d’un côté de la balance la protection des données et de la personnalité ainsi que la transparence et le consentement au traitement des données, de l’autre les revenus des acteurs de l’industrie technologique et leur innovation.

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Défendre Wikileaks ? Oui, mais…

09/12/2010 4 Min. lecture Opinions François Charlet

Récemment, nombre de sociétés privées (notamment Amazon, Paypal, MasterCard et Visa) ont décidé de ne plus fournir leurs prestations à Wikileaks pour des raisons diverses et (a)variées : mise en danger des infrastructures techniques, violation des conditions d’utilisation… et pression politique, évidemment. En guise de représailles, des hackers du monde entier qui défendent Wikileaks (et la liberté d’expression) attaquent successivement les sites web de ces sociétés, les rendant indisponibles au public.

De manière à semer encore plus la pagaille dans une situation déjà fort compliquée, le Département américain de la Justice a annoncé envisager d’incriminer Julian Assange, le fondateur de Wikileaks – actuellement accusé et détenu en Angleterre au motif qu’il aurait commis des infractions d’ordre sexuel sur deux suédoises en août dernier –, en se basant sur une loi de 1917 sur l’espionnage, de façon à pouvoir demander à la Suède une extradition de Julian Assange afin de le condamner pour comportement anti-américain, au moins. Certains auraient même émis l’hypothèse d’assassiner Julian Assange.

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Wikileaks, Amazon, Paypal et la censure

05/12/2010 3 Min. lecture Opinions François Charlet

Depuis le weekend dernier, Wikileaks provoque l’ire des gouvernements du monde, en particulier celle de la Maison Blanche, à cause de la diffusion de dizaines de milliers de télégrammes diplomatiques impliquant en particulier les Etats-Unis, mais aussi les ambassades et gouvernements de nombres d’autres pays. Suite à cela, Wikileaks a subi, outre de virulentes critiques, d’importantes et massives attaques par déni de service.

Avant l’affaire du Cablegate, Wikileaks était hébergé sur des serveurs suédois, mais aussi sur ceux d’Amazon aux Etats-Unis (ils avaient migré pour tenter de se mettre à l’abri des attaques informatiques). Le 1er décembre, Amazon a décidé de supprimer l’hébergement, affirmant le faire sans aucune pression politique (ndr : un site du gouvernement américain est hébergé chez Amazon). S’il n’est pas impossible que des raisons techniques soient à la base de cette action (c’est ce qui a apparemment poussé un prestataire de service DNS à annuler le nom de domaine de Wikileaks), il est très difficile de croire que cet argument soit le seul. Wikileaks s’est par ailleurs moqué d’Amazon sur Twitter en disant que si Amazon a des problèmes avec le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis (ndr : la liberté d’expression), cette société devrait arrêter de vendre des livres.

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