François Charlet

Actualités, opinions et analyses juridiques et technologiques internationales et suisses

L'actualité technologico-juridique internationale (3 septembre 2013)

03/09/2013 5 Min. lecture Droit François Charlet

La Nouvelle-Zélande abolit le brevet logiciel (vraiment ?)

Après cinq années de débats, le parlement néo-zélandais a décidé de bannir les logiciels du champ d’application de la loi sur les brevets (Patents Bill). Dans une nouvelle disposition 10A, on trouve ceci :

A computer program is not an invention and not a manner of manufacture […].

Certains voudront crier victoire, pourtant cela signifie seulement qu’un logiciel en tant que tel et pris isolément ne peut pas être breveté. L’invention qui est mise en oeuvre par un logiciel qui fait partie d’un processus et qui contribue à implémenter le processus pourra être brevetée. C’est la solution déjà en vigueur en Europe. Pour plus de détails sur le brevet logiciel, vous pouvez consulter cet article.

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Threema, mieux que myENIGMA

23/08/2013 2 Min. lecture Technologies François Charlet

Il y a quelques semaines, je vous parlais de l’application suisse myENIGMA, alternative sécurisée intéressante à WhatsApp et consorts américains. Dans les commentaires, un ami m’a demandé mon avis sur un concurrent, qui est suisse également : Threema. Le voici, en bref.

Avec Threema, tout reste en Suisse (sauf les rapports de bugs qui sont externalisés, mais l’utilisateur peut choisir de ne pas les envoyer quand l’application plante) et tout est chiffré. Les serveurs sont en Suisse, gérés par la société derrière Threema. L’identification auprès des serveurs de Threema ne se fait pas par mot de passe, mais par échange de clés.

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Selon Google, passer par un tiers annule toute atteinte quant au respect de la vie privée

15/08/2013 2 Min. lecture Droit François Charlet

Just as a sender of a letter to a business colleague cannot be surprised that the recipient’s assistant opens the letter, people who use web-based email today cannot be surprised if their communications are processed by the recipient’s ECS provider in the course of delivery. Indeed, “a person has no legitimate expectation of privacy in information he voluntarily turns over to third parties”.

(Source, p. 19)

C’est une partie de l’argumentation de Google dans une demande de rejet d’une plainte contre lui. Cette plainte a été déposée par des personnes inquiètes quant à leur vie privée suite à l’unification des conditions générales des différents services de Google. Pour résumer, Google ne semble pas chercher à se défendre en disant qu’il respecte la vie privée ; au contraire, il se défend en disant implicitement qu’elle n’existe pas et que les utilisateurs de Google (ou d’autres services fournis par n’importe quel tiers, même par un fournisseur d’accès à Internet) n’ont pas le droit de s’attendre au respect de leur vie privée.

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Pourquoi s'offusquer de la surveillance de l'État alors qu'on raconte notre vie sur Internet ?

29/07/2013 5 Min. lecture Opinions François Charlet

Voilà la question qui a été publiquement posée par l’avocat général de la NSA, Robert Litt. C’est vrai ça ! Pourquoi s’offusquer de la surveillance de l’État alors qu’on raconte notre vie sur Internet ?

Différences

Il y a évidemment une différence entre les informations révélées volontairement et celles collectées par l’État, dans certains cas légalement ou avec une portée qui n’avait pas nécessairement été imaginée. Il est cependant intéressant de constater qu’on est très sensible quand le gouvernement touche à nos données personnelles (bien que nous, le peuple ou ses représentants, l’y aillons souvent autorisé) alors qu’on est plutôt insouciant quand il s’agit de partager ces mêmes données sur Internet. On ne réfléchit pas forcément, on ne fait pas nécessairement attention à quelles données on donne accès et à qui on fournit ces données.

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Pourquoi j'ai abandonné Dropbox et adopté Wuala [MàJ]

17/06/2013 6 Min. lecture Technologies François Charlet

Article original du 14 mai 2012

Jusqu’à maintenant, j’utilisais Dropbox pour plusieurs choses. Tout d’abord, afin d’avoir une sauvegarde supplémentaire de mes documents (surtout universitaires) et pour pouvoir les partager le cas échéant. J’utilisais Dropbox pour sauvegarder des fichiers plus sensibles, mais ceux-ci se trouvaient dans une image disque cryptée. Je m’en suis aussi servi pour transmettre des fichiers trop volumineux que je ne pouvais envoyer par e-mail. Et je m’en sers aussi pour synchroniser des données entre mes différents appareils (iOS, Mac, etc.).

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